Qu’est-ce que le traitement hormonal pour la ménopause ?

traitement hormonal contre la ménopause
Découvrez tout sur le THS, un soutien hormonal essentiel pour la ménopause. Comprenez les avantages et les risques du THS naturel et comment il améliore la qualité de vie des femmes.
SOMMAIRE :

Qu’est-ce que le THS ?

Le traitement hormonal substitutif (THS), également appelé traitement hormonal de la ménopause (THM), est une thérapie à base d’hormones conçue pour compenser la diminution des sécrétions hormonales ovariennes survenant pendant la ménopause. Ce traitement utilise des hormones telles que l’œstrogène et la progestérone afin de soulager efficacement les symptômes liés à cette période de transition.

Pourquoi entend-on autant parler de THS quand on aborde la ménopause ?

Le THS revient fréquemment dans les discussions sur la ménopause car il est l’une des solutions les  pour réduire les symptômes inconfortables associés à cette étape de la vie. Ces symptômes incluent notamment les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, la sécheresse vaginale et les troubles du sommeil. Ces désagréments peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie des femmes, et le THS propose une réponse médicale adaptée pour les soulager.

Comment fonctionne le THS dans mon corps ?

Le THS agit en remplaçant les hormones que les ovaires ne produisent plus en quantité suffisante durant la ménopause. Les hormones administrées, principalement l’œstrogène et la progestérone, permettent de rétablir un équilibre hormonal dans l’organisme.

L’œstrogène joue un rôle clé en réduisant les bouffées de chaleur, en améliorant la santé des os et de la peau, ainsi qu’en diminuant la sécheresse vaginale. De son côté, la progestérone est ajoutée pour protéger l’utérus des effets potentiellement nocifs d’un traitement à base d’œstrogène seul, notamment le risque accru de cancer de l’utérus.

Y a-t-il plusieurs types de traitements hormonaux ?

Le traitement hormonal substitutif (THS ou THM) classique vise à remplacer les hormones que le corps ne produit plus en quantité suffisante. Il se compose généralement :

  • D’œstrogènes, pour soulager les symptômes de la ménopause et prévenir l’ostéoporose
  • De progestérone (ou progestatifs), pour protéger l’utérus contre le risque de cancer de l’endomètre lié aux œstrogènes seuls

Le THS peut être administré sous différentes formes : comprimés, patchs transdermiques, gels, sprays ou anneaux vaginaux. Le choix de la voie d’administration dépend des préférences de la patiente et des recommandations médicales.

L’œstrogénothérapie seule est habituellement destinée aux femmes ayant subi une hystérectomie (ablation de l’utérus). Dans ce cas, l’usage d’œstrogènes sans progestérone ne présente pas de risque de néoplasie de l’endomètre. En revanche, la thérapie hormonale combinée associe des œstrogènes et des progestatifs. Cette combinaison est indispensable pour les femmes ayant encore un utérus, car elle protège l’endomètre des effets potentiellement nocifs des œstrogènes seuls, comme le risque de cancer de l’endomètre.

Les différentes manières de l’administrer, qu’est-ce qui change pour moi ?

Le traitement hormonal peut être administré de plusieurs façons, chacune présentant ses avantages et inconvénients.

La voie orale, sous forme de comprimés, est l’une des méthodes les plus courantes. Ces comprimés, contenant des œstrogènes et des progestatifs, se prennent généralement une fois par jour. Cette méthode permet de réguler les niveaux d’hormones et de contrôler les symptômes de la ménopause tels que les bouffées de chaleurles sueurs nocturnes et la sécheresse vaginale.

Une autre option est l’utilisation de patchs transdermiques, qui se collent directement sur la peau et libèrent les hormones de manière continue. Ces patchs offrent une alternative pratique et discrète.

Les gels et crèmes hormonales représentent également une solution pour les femmes préférant éviter les comprimés oraux. Enfin, le traitement hormonal local, sous forme de crèmes, de comprimés ou d’anneaux vaginaux, cible spécifiquement les symptômes vaginaux comme la sécheresse et les douleurs lors des rapports sexuels. Cette approche est idéale pour celles qui souhaitent éviter les effets secondaires d’une hormonothérapie systémique.

Traitement hormonal substitutif et traitement hormonal de la ménopause : bien faire la différence

Il est essentiel de bien différencier le traitement hormonal substitutif (THS) du traitement hormonal de la ménopause (THM), bien que ces termes soient parfois utilisés de manière interchangeable.

Le THS est principalement destiné à remplacer les hormones manquantes dans des cas de dysfonction pathologique des ovaires, comme l’insuffisance ovarienne prématurée, survenant avant l’âge physiologique de la ménopause.

Le THM, quant à lui, est spécifiquement conçu pour soulager les symptômes de la ménopause naturelle ou physiologique. Il vise à améliorer la fonction sexuelle, à réduire les symptômes comme les bouffées de chaleur et la sécheresse vaginale, et à prévenir des risques à long terme tels que l’ostéoporose et les maladies cardiovasculaires.

Quels bénéfices puis-je espérer sur mes symptômes ?

Le traitement hormonal substitutif (THS) offre une multitude de bénéfices significatifs pour les femmes en ménopause, améliorant considérablement leur qualité de vie.

Un des principaux avantages du THS est l’atténuation, voire la disparition, des symptômes vasomoteurs tels que les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes. Ces symptômes, souvent dérangeants et perturbateurs, peuvent être réduits de manière significative, permettant une meilleure régulation de la température corporelle et une amélioration du sommeil. Le THS a également un impact positif sur la qualité du sommeil et l’humeur.

En réduisant les troubles du sommeil et en stabilisant les concentrations hormonales, il contribue à améliorer l’humeur et à diminuer l’irritabilité, ce qui peut significativement renforcer le bien-être général de la femme. La sexualité est une autre sphère qui bénéficie du THS.

La sécheresse vaginale, souvent une source de douleur et de gêne lors des rapports sexuels, est considérablement atténuée par le traitement hormonal. Cela peut restaurer la santé et la fonction sexuelle, améliorant ainsi la qualité de vie sexuelle. En outre, le THS joue un rôle important dans la prévention de l’ostéoporose.

Les œstrogènes présents dans le traitement aident à maintenir la densité osseuse, réduisant ainsi le risque de fractures vertébrales et fémorales. Cette prévention est particulièrement importante, car l’ostéoporose post-ménopausique est une pathologie fréquente et potentiellement handicapante. De plus, certaines études suggèrent que le THS, lorsqu’il est initié précocement après la ménopause, peut réduire le risque de maladies cardiovasculaires et même diminuer le risque de certaines démences, comme la maladie d’Alzheimer.

En résumé, le THS offre une gamme de bénéfices qui peuvent transformer la vie des femmes en ménopause, en améliorant leur sommeil, leur humeur, leur sexualité et en prévenant des conditions graves comme l’ostéoporose et les maladies cardiovasculaires.

Indications et durée recommandée du traitement

Le THS/ THM est principalement indiqué pour soulager les symptômes invalidants de la ménopause, en particulier les bouffées de chaleur sévères. Il est également efficace pour prévenir l’ostéoporose post-ménopausique. Cependant, les recommandations actuelles préconisent :

  • Une utilisation à la dose minimale efficace
  • Une durée de traitement la plus courte possible
  • Une réévaluation annuelle du rapport bénéfices/risques

La durée optimale du traitement fait l’objet de débats, mais elle est généralement limitée à 5-7 ans maximum, sauf cas particuliers.

Avantages potentiels du THM / THS

Les bénéfices potentiels du THM sont nombreux et incluent :

  • Une réduction significative des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes
  • Une amélioration de la qualité du sommeil et de l’humeur
  • Une prévention de l’ostéoporose et une réduction du risque de fractures
  • Une amélioration des symptômes génito-urinaires (sécheresse vaginale, infections urinaires récidivantes)

Certaines études suggèrent également un possible effet protecteur contre les maladies cardiovasculaires si le traitement est initié précocement après la ménopause. Attention, il existe une fenêtre de tir au cours de laquelle il faut prendre le traitement, après, ça peut être trop tard, renseignez-vous auprès de votre médecin traitant et/ou gynécologue.

Définition et spécificités des hormones bio-identiques

Les hormones bio-identiques sont des molécules synthétisées en laboratoire mais dont la structure chimique est identique à celle des hormones naturellement produites par le corps humain. Elles sont souvent présentées comme une alternative plus « naturelle » aux hormones conventionnelles utilisées dans le THS.

Les défenseurs des hormones bio-identiques affirment qu’elles seraient mieux tolérées et plus sûres que les hormones traditionnelles. Cependant, ces affirmations sont controversées dans la communauté médicale.

Controverse autour de l’efficacité et de la sécurité

La controverse autour des hormones bio-identiques porte sur plusieurs points :

  • Le manque d’études à grande échelle sur leur efficacité et leur sécurité à long terme
  • L’absence de standardisation dans leur production, notamment pour les préparations magistrales
  • La remise en question de leur supériorité par rapport aux traitements conventionnels

Les autorités sanitaires, comme la FDA aux États-Unis, mettent en garde contre les allégations non prouvées concernant ces produits.

Indications pour les traitements locaux

Les traitements hormonaux locaux, principalement sous forme de crèmes ou d’ovules vaginaux, sont spécifiquement indiqués pour traiter les symptômes génito-urinaires de la ménopause, tels que :

  • La sécheresse vaginale
  • Les douleurs lors des rapports sexuels (dyspareunie)
  • Les infections urinaires à répétition

Ces traitements permettent d’administrer de faibles doses d’œstrogènes directement au niveau des tissus concernés.

Avantages par rapport aux traitements systémiques

Les traitements locaux présentent plusieurs avantages par rapport aux traitements systémiques :

  • Une absorption systémique minimale, réduisant les risques d’effets secondaires
  • Une efficacité ciblée sur les symptômes génito-urinaires
  • La possibilité d’être utilisés à long terme avec un profil de sécurité favorable

Ces traitements sont souvent préférés chez les femmes présentant uniquement des symptômes locaux ou chez celles pour qui un traitement systémique est contre-indiqué.

Quelles questions se poser sur les risques de cancer ou de problèmes cardiaques ?

Lorsque l’on envisage le traitement hormonal substitutif (THS) pour soulager les symptômes de la ménopause, il est essentiel de prendre en compte les risques potentiels, notamment ceux liés au cancer et aux problèmes cardiaques.

Risque de cancer du sein : Plusieurs études récentes montrent que le THS peut accroître le risque de cancer du sein. Par exemple, des recherches ont révélé qu’environ une femme supplémentaire sur 50 traitées par THS pourrait développer un cancer du sein, comparé à 50 femmes non traitées.

La durée du traitement est également un facteur clé. Plus le traitement est prolongé, plus le risque augmente. Un traitement de 10 ans double le risque par rapport à un traitement de 5 ans. Cela souligne l’importance de limiter la durée d’utilisation du THS.

Risque de problèmes cardiaques : Les changements hormonaux associés à la ménopause peuvent entraîner une hausse du mauvais cholestérol (LDL) et des triglycérides, augmentant ainsi le risque de maladies cardiovasculaires.

Néanmoins, certaines études suggèrent que le THS, lorsqu’il est débuté précocement après la ménopause, pourrait avoir un effet protecteur contre les thromboses artérielles, notamment chez les femmes de moins de 70 ans.

Face à ces risques, un suivi médical rigoureux est indispensable. Discutez avec votre médecin des bénéfices et des risques potentiels du THS, en tenant compte de vos antécédents médicaux et de vos facteurs de risque individuels.

Le traitement doit être ajusté à la dose la plus faible possible et pour la durée la plus courte nécessaire. Une réévaluation annuelle, ou plus fréquente si besoin, est fortement recommandée.

En résumé : Bien que le THS offre des avantages significatifs pour gérer les symptômes de la ménopause, il est primordial de peser soigneusement les risques potentiels de cancer et de maladies cardiaques. Une discussion approfondie avec un professionnel de santé et un suivi attentif sont essentiels pour prendre une décision éclairée.

Et si je préfère faire autrement ?

Si le traitement hormonal substitutif (THS) ne vous convient pas ou si vous souhaitez explorer d’autres approches, sachez qu’il existe plusieurs options non hormonales et des ajustements dans votre hygiène de vie qui peuvent vous aider à mieux gérer les symptômes de la ménopause.

Existe-t-il des solutions non hormonales qui fonctionnent vraiment ?

Oui, certaines solutions non hormonales peuvent apporter un soulagement, bien que leur efficacité varie d’une personne à l’autre. Par exemple, un médicament à base de bêta-alanine, un acide aminé, a été proposé pour réduire les bouffées de chaleur, même si ses résultats restent limités.

Un traitement plus récent, l’élinzanétant, développé par le laboratoire Bayer, a montré des résultats prometteurs. Lors d’essais cliniques, il a permis de réduire significativement la fréquence des bouffées de chaleur chez environ 80% des participantes. Ce médicament agit en modulant l’activité des neurones responsables de la régulation de la température corporelle, ce qui aide à normaliser les mécanismes de thermorégulation.

En complément, des alternatives comme la phytothérapie, l’homéopathie et les oligoéléments sont disponibles, bien que leur efficacité reste à prouver. Les compléments alimentaires contenant des isoflavones (phytoestrogènes) issus de plantes comme le soja peuvent être envisagés, mais il est essentiel de les utiliser avec prudence et sous avis médical, en particulier en raison des risques potentiels de cancer du sein.

Comment améliorer mon quotidien avec une meilleure hygiène de vie ?

Adopter une meilleure hygiène de vie peut considérablement améliorer la gestion des symptômes de la ménopause. Voici quelques recommandations :

  • Optez pour une alimentation saine et équilibrée, riche en légumes, fruits, féculents et protéines, tout en limitant les graisses, le sel et le sucre.
  • Privilégiez les aliments frais et non transformés, et évitez les excitants comme les boissons trop chaudes, les aliments épicés et l’alcool.
  • Assurez une bonne hydratation en buvant environ 1,5 litre d’eau par jour.

L’exercice physique régulier est également essentiel. Même 30 minutes par jour peuvent faire une grande différence : cela aide à prévenir la prise de poids, améliore la forme physique, le sommeil et l’état d’esprit. Des activités comme la marche rapide, le yoga, la relaxation ou la méditation peuvent aussi réduire l’intensité des bouffées de chaleur et améliorer la qualité de vie globale.

Il est également conseillé de :

  • Arrêter le tabac et réduire la consommation d’alcool.
  • Gérer le stress grâce à des techniques douces comme la méditation, le yoga ou l’hypnose.
  • Maintenir une routine de sommeil régulière et créer un environnement favorable à un bon endormissement.

En adoptant ces changements, vous pouvez non seulement atténuer les symptômes de la ménopause, mais aussi améliorer votre santé mentale et physique sur le long terme.

À qui en parler et comment décider ?

Lorsque vous envisagez un traitement pour la ménopause, il est essentiel de savoir à qui vous adresser pour obtenir des conseils et un suivi adaptés. Une communication ouverte et un suivi régulier sont essentiels pour prendre des décisions éclairées concernant votre santé.

Mon gynécologue, mon médecin traitant ou un endocrinologue ?

Le choix du professionnel de santé à consulter dépend de vos besoins spécifiques et de la complexité de vos symptômes.

Le gynécologue est souvent le spécialiste de référence pour les problèmes liés à la ménopause. Il peut prendre en charge l’ensemble des problématiques gynécologiques et réaliser divers examens, tels que :

  • le frottis vaginal,
  • l’examen cervico-vaginal,
  • la palpation des seins,
  • la mammographie bilatérale,
  • et l’échographie pelvienne.

En outre, le gynécologue est en mesure de prescrire et de suivre un traitement hormonal substitutif (THS) si cela est nécessaire.

Le médecin traitant joue un rôle clé dans le suivi global de votre santé. Il dispose d’une vision complète de vos antécédents médicaux et de vos traitements en cours. Si besoin, il peut vous orienter vers des spécialistes.

Le médecin traitant peut également :

  • réaliser un questionnaire médical pour évaluer vos symptômes et vos facteurs de risque,
  • prescrire des examens complémentaires comme la densitométrie osseuse ou le bilan lipidique,
  • et contribuer à la prévention des maladies cardiovasculaires et de l’ostéoporose.

L’endocrinologue, quant à lui, peut être consulté en cas de problèmes hormonaux complexes ou pour une expertise spécifique en matière d’équilibre hormonal. Cependant, pour la majorité des femmes, un gynécologue ou un médecin traitant suffit pour gérer les symptômes de la ménopause.

Les sages-femmes sont également habilitées à assurer un suivi gynécologique préventif. Elles peuvent :

  • prendre en charge les problématiques liées à la ménopause,
  • effectuer le dépistage des cancers gynécologiques,
  • et vous rediriger vers un gynécologue en cas de problème médical ou de complication.

Enfin, une communication ouverte avec votre professionnel de santé est essentielle. Discutez librement de vos symptômes, de vos préoccupations et de vos antécédents médicaux. Cela permettra de recevoir un conseil personnalisé et un traitement adapté à vos besoins spécifiques.

Un suivi régulier est indispensable pour détecter et prendre en charge rapidement d’éventuels problèmes de santé. Cela contribue à maintenir une meilleure qualité de vie durant la ménopause.

En conclusion, comment me faire une opinion équilibrée ?

Pour prendre une décision éclairée concernant le traitement de la ménopause, il est important de considérer plusieurs aspects et d’adopter une approche holistique. Voici quelques points-clés à retenir et des conseils pour vous aider à vous forger une opinion équilibrée.

Les points-clés à retenir avant de commencer

Afin de vous préparer à discuter avec votre médecin et de prendre une décision informée, il peut être utile de créer une check-list des points à aborder. Voici quelques exemples :

  • Âge et durée de la ménopause : Le traitement hormonal substitutif (THS) est généralement recommandé avant 60 ans et pour une durée maximale de 5 ans.
  • Symptômes et qualité de vie : Évaluez l’impact de vos symptômes sur votre quotidien et discutez des options de traitement susceptibles d’améliorer votre qualité de vie.
  • Antécédents médicaux : Informez votre médecin de vos antécédents médicaux, notamment tout cancer hormonodépendant, des antécédents thromboemboliques ou toute autre condition médicale pouvant contre-indiquer le THS.
  • Risques et bénéfices : Pesez les risques potentiels, comme l’augmentation du risque de cancer du sein ou de thrombose veineuse, par rapport aux bénéfices du traitement.
  • Alternatives : Discutez des alternatives non hormonales et des changements dans votre hygiène de vie qui pourraient être bénéfiques.

Voici quelques questions importantes à poser à votre médecin :

  • Quels sont les symptômes que je devrais attendre et comment les gérer ?
  • Quels sont les risques et les bénéfices du THS dans mon cas spécifique ?
  • Quelles sont les autres options de traitement disponibles ?
  • Comment et quand devrais-je réévaluer la nécessité de continuer le traitement ?
  • Quels sont les signes de complications potentielles que je devrais surveiller ?

Ne pas oublier de m’écouter moi-même

Écouter son corps et ses sensations est essentiel pour gérer la ménopause de manière efficace. Il est important de rester attentive à vos besoins physiques et émotionnels.

  • Écouter vos sensations : Prenez conscience de vos symptômes et de leur impact sur votre vie quotidienne. Notez les moments où ils sont les plus intenses et identifiez les facteurs déclencheurs.
  • Soutenir votre bien-être global : Engagez-vous dans des activités qui améliorent votre bien-être physique et mental, comme l’exercice physique régulier, la méditation ou le yoga. Ces pratiques peuvent réduire le stress, améliorer le sommeil et accroître votre énergie.
  • Maintenir une communication ouverte : Partagez vos préoccupations et vos expériences avec votre médecin et vos proches. Une communication ouverte vous permettra d’obtenir le soutien nécessaire et de prendre des décisions éclairées.

En fin de compte, une approche équilibrée combine une évaluation médicale rigoureuse, une prise en compte des alternatives de traitement, et une écoute attentive de votre corps et de vos besoins. Cela vous permettra de naviguer la ménopause avec confiance et de maintenir une qualité de vie optimale.

Impact à long terme sur la santé osseuse et cardiovasculaire

sante osseuse ménopause

Au-delà des symptômes immédiats, la carence en œstrogènes liée à la ménopause a des conséquences à long terme sur la santé. Les deux systèmes principalement affectés sont :

Le système osseux : La diminution des œstrogènes accélère la perte osseuse, augmentant le risque d’ostéoporose et de fractures. On estime que les femmes peuvent perdre jusqu’à 20% de leur masse osseuse dans les 5 à 7 ans suivant la ménopause.

Le système cardiovasculaire : Les œstrogènes jouent un rôle protecteur pour le cœur et les vaisseaux sanguins. Leur diminution entraîne une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires, qui deviennent la première cause de mortalité chez les femmes après la ménopause.

Ces risques à long terme sont également pris en compte dans la décision de recourir ou non à un traitement hormonal.

Les différents traitements hormonaux de la ménopause

traitement hormonal

Les conséquences de l’étude WHI study de 2002

Aux États-Unis, la WHI Study (Women’s Health Initiative) de 2002 a marqué un tournant dans la perception de l’hormonothérapie substitutive de la ménopause. Cette vaste étude a révélé que ce type de traitement, autrefois prescrit pour atténuer les symptômes de la ménopause, pouvait accroître les risques de maladies graves, notamment les cancers du sein et les accidents cardiovasculaires. Ces découvertes ont entraîné une révision majeure des recommandations médicales, incitant à une plus grande prudence dans l’utilisation de l’hormonothérapie pour les femmes ménopausées.
Suite à cette étude, alors que plus de 70% des femmes prenaient un traitement hormonal à la ménopause, ce nombre a chuté autour de 10% aujourd’hui. Avec des conséquences pas toujours heureuses pour les femmes… Faisons le point sur cette étude :

Les points clés et les implications de cette étude :

  1. Risques cardiovasculaires accrus : L’étude a démontré que le THS/ THM, surtout combinant œstrogènes et progestatifs, augmentait les risques de maladies cardiovasculaires, y compris les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux. Cette découverte a été marquante, car l’hormonothérapie était auparavant considérée comme protectrice pour le cœur.
  2. Augmentation du risque de cancer du sein : Le THS / THM a également été associé à un risque accru de développer un cancer du sein, en particulier pour les traitements combinés œstrogènes-progestatifs. Cette conclusion a mené à une réévaluation des avantages versus les risques de l’hormonothérapie pour certaines femmes.
  3. Autres risques de santé : L’étude a noté une augmentation des risques de thrombose veineuse profonde et d’embolie pulmonaire. Ces effets secondaires potentiellement graves ont renforcé la prudence à adopter face à la prescription d’hormonothérapie.
  4. Effets protecteurs limités : Bien que certains bénéfices aient été observés, comme une réduction de l’ostéoporose et des fractures, ces avantages ont été jugés insuffisants pour contrebalancer les risques accrus pour la santé.

OUI SAUF QUE… et c’est un gros bémol, l’étude a été réalisé sur un type d’hormones à base d’urines de jument qui n’a jamais été utilisé en France et sur un profil de femmes bien particulier ( beaucoup de biais dans cette étude)

Cette étude n’a donc rien à voir avec le traitement hormonal biomimétique actuel même si elle a souligné l’intérêt d’étudier la prescription au cas par cas.

Controverse de l’étude

L’étude WHI (Women’s Health Initiative), bien que pionnière, a été largement critiquée pour plusieurs biais méthodologiques qui ont influencé la perception du traitement hormonal substitutif (THS). Un des principaux reproches concerne le profil des participantes : la majorité étaient des femmes de plus de 60 ans, ménopausées depuis longtemps, alors que le THS est souvent recommandé dès les premiers symptômes de la ménopause, chez des femmes plus jeunes. Ce décalage d’âge a biaisé les résultats en sous-estimant potentiellement les bénéfices et en accentuant les risques pour une population déjà plus vulnérable aux maladies cardiovasculaires.

De plus, la WHI a utilisé des formulations hormonales spécifiques, aujourd’hui moins courantes, et ses résultats ne prennent pas en compte les avancées sur les nouvelles approches de THS. Comme le souligne la revue revmed.ch, ces biais ont conduit à des généralisations hâtives, influençant négativement la confiance des patientes envers le THS et laissant place à une interprétation qui mérite d’être reconsidérée pour refléter la diversité des profils et des besoins des patientes.

La pilule contraceptive en période de périménopause

Utilisation de la pilule pour soulager les symptômes

Certaines femmes en périménopause choisissent de continuer ou de commencer à prendre la pilule contraceptive pour gérer les symptômes de la ménopause. La pilule peut en effet :

  • Réguler les cycles menstruels devenus irréguliers
  • Réduire les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes
  • Maintenir la densité osseuse

Cependant, l’utilisation de la pilule à des fins thérapeutiques en périménopause doit être soigneusement évaluée par un médecin.

Risques spécifiques chez les femmes de plus de 40 ans

L’utilisation de la pilule contraceptive chez les femmes de plus de 40 ans comporte des risques spécifiques :

  • Un risque accru de thrombose veineuse, particulièrement chez les fumeuses
  • Une possible augmentation du risque de cancer du sein
  • Des interactions potentielles avec d’autres médicaments fréquemment prescrits à cet âge

Ces risques doivent être soigneusement pesés contre les bénéfices potentiels, et des alternatives peuvent être envisagées

Risques associés aux traitements hormonaux de la ménopause

Cancer du sein et traitements hormonaux

Données des études épidémiologiques

La relation entre les traitements hormonaux de la ménopause et le risque de cancer du sein a fait l’objet de nombreuses études. Les données actuelles suggèrent que :

  • Le THS combiné (œstrogènes + progestatifs) augmente légèrement le risque de cancer du sein
  • Le traitement par œstrogènes seuls (chez les femmes hystérectomisées) semble avoir un impact moindre sur ce risque
  • Le risque augmente avec la durée du traitement

Il est important de noter que l’augmentation du risque reste relativement faible en termes absolus, mais doit être prise en compte dans la décision thérapeutique.

Facteurs influençant le risque individuel

Le risque de cancer du sein lié au THS / THM varie en fonction de plusieurs facteurs individuels :

  • L’âge au début du traitement
  • Les antécédents familiaux de cancer du sein
  • La densité mammaire
  • Le mode de vie (alimentation, activité physique, consommation d’alcool)

Une évaluation personnalisée de ces facteurs est essentielle pour déterminer le rapport bénéfices/risques du traitement pour chaque patiente.

Thromboses veineuses et embolies pulmonaires

Les traitements hormonaux de la ménopause, en particulier par voie orale, augmentent le risque de thrombose veineuse et d’embolie pulmonaire. Ce risque est plus élevé :

  • Pendant la première année de traitement
  • Chez les femmes en surpoids ou obèses
  • Chez les fumeuses
  • En cas d’immobilisation prolongée

L’utilisation de traitements par voie transdermique (patchs, gels) semble associée à un risque moindre de thrombose par rapport à la voie orale.

Impact sur les maladies coronariennes

L’effet des traitements hormonaux sur le risque cardiovasculaire est complexe et dépend de plusieurs facteurs, notamment l’âge de début du traitement. Les données actuelles suggèrent que :

  • Chez les femmes de moins de 60 ans ou dans les 10 ans suivant la ménopause, le THS pourrait avoir un effet protecteur sur le système cardiovasculaire
  • Chez les femmes plus âgées ou longtemps après la ménopause, le THS pourrait augmenter le risque cardiovasculaire

Ces observations ont conduit au concept de « fenêtre d’opportunité » pour l’initiation du THS.

Effets sur l’endomètre et risque de cancer

L’utilisation d’œstrogènes seuls (sans progestatif) chez les femmes non hystérectomisées augmente considérablement le risque de cancer de l’endomètre. C’est pourquoi :

  • Les femmes ayant encore leur utérus doivent toujours recevoir un traitement combiné (œstrogènes + progestatifs)
  • Les femmes hystérectomisées peuvent recevoir un traitement par œstrogènes seuls

Le risque de cancer de l’endomètre lié au THS dépend également du type et de la dose de progestatif utilisé. Une surveillance régulière de l’endomètre est recommandée chez les femmes sous THS.

Autres effets secondaires potentiels

Outre les risques majeurs mentionnés précédemment, le THS peut entraîner d’autres effets secondaires, généralement moins graves mais pouvant affecter la qualité de vie :

  • Tension mammaire et mastodynie
  • Nausées et ballonnements
  • Maux de tête
  • Saignements irréguliers, en particulier au début du traitement
  • Rétention d’eau et prise de poids

Ces effets sont souvent transitoires et peuvent être atténués en ajustant la dose ou en changeant le mode d’administration du traitement.

Démêler le vrai du faux sur les traitements hormonaux

Idées reçues sur l’efficacité des traitements

De nombreuses idées reçues circulent au sujet des traitements hormonaux de la ménopause. Parmi les plus courantes :

  • « Le THS est la solution miracle à tous les problèmes de la ménopause » : Bien que très efficace pour certains symptômes, le THS n’est pas une panacée et ne convient pas à toutes les femmes.
  • « Les traitements hormonaux font forcément grossir » : Une légère prise de poids est possible au début du traitement, mais elle n’est pas systématique et peut être contrôlée.
  • « Les hormones bio-identiques sont sans danger car naturelles » : Bien que présentées comme plus naturelles, ces hormones n’ont pas prouvé leur supériorité en termes de sécurité par rapport aux traitements conventionnels.

Il est crucial de discuter de ces idées reçues avec un professionnel de santé pour prendre une décision éclairée.

Controverses autour de la sécurité à long terme

La sécurité à long terme des traitements hormonaux de la ménopause reste un sujet de débat dans la communauté médicale. Les principales controverses portent sur :

  • La durée optimale du traitement : certains experts préconisent une utilisation à court terme (moins de 5 ans), tandis que d’autres soutiennent qu’un traitement plus long peut être bénéfique pour certaines femmes.(5 à 10 ans)
  • L’impact sur le risque cardiovasculaire : les résultats contradictoires de différentes études ont conduit à des interprétations divergentes sur l’effet protecteur ou délétère du THS sur le système cardiovasculaire.
  • Le risque de cancer du sein : bien que le lien soit établi, l’ampleur du risque et sa pertinence clinique font l’objet de débats.

Ces controverses soulignent l’importance d’une approche personnalisée et d’un suivi régulier pour chaque patiente sous THS.

Balance bénéfices-risques selon le profil de la patiente

La décision de recourir à un traitement hormonal doit être prise au cas par cas, en évaluant soigneusement la balance bénéfices-risques pour chaque patiente. Les facteurs à prendre en compte incluent :

  • L’âge de la patiente et le délai depuis la ménopause
  • L’intensité des symptômes et leur impact sur la qualité de vie
  • Les antécédents médicaux personnels et familiaux
  • Les facteurs de risque cardiovasculaires et de cancer
  • Les préférences personnelles de la patiente

Une femme jeune, récemment ménopausée, sans facteurs de risque particuliers et souffrant de symptômes invalidants aura probablement une balance bénéfices-risques favorable au traitement. À l’inverse, une femme plus âgée, ménopausée depuis longtemps ou présentant des facteurs de risque importants pourrait avoir une balance moins favorable.

Alternatives et approches complémentaires

Traitements non hormonaux des symptômes de la ménopause

Pour les femmes ne pouvant ou ne souhaitant pas recourir aux traitements hormonaux, plusieurs alternatives non hormonales existent :

  • Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) pour les bouffées de chaleur
  • Gabapentine ou prégabaline pour les troubles du sommeil et les bouffées de chaleur
  • Lubrifiants et hydratants vaginaux pour la sécheresse vaginale
  • Traitements locaux à base d’acide hyaluronique pour l’atrophie vulvo-vaginale

Ces traitements peuvent être efficaces pour cibler des symptômes spécifiques, mais n’offrent pas les bénéfices systémiques des traitements hormonaux.

Phytothérapie et compléments alimentaires

Certaines femmes se tournent vers la phytothérapie et les compléments alimentaires naturelles périménopause et ménopause pour soulager les symptômes de la ménopause.

Zoom ingrédient équilibre féminin

Par ailleurs, les remèdes naturels pour la ménopause, gagnent en popularité et s’avèrent être de réelles alternatives efficaces.

Conclusion

En conclusion, la ménopause représente une étape complexe dans la vie des femmes. Cependant, avec les bonnes informations et un soutien approprié, il est tout à fait possible de gérer ses symptômes de manière efficace.

Le traitement hormonal substitutif (THS) demeure le moyen le plus efficace pour soulager les symptômes vasomoteurs ainsi que d’autres manifestations de la ménopause. Toutefois, il est essentiel de bien évaluer les bénéfices et les risques, notamment ceux liés au cancer du sein et à la thrombose veineuse.

Des alternatives non hormonales, comme la thérapie cognitivo-comportementale, l’hypnose clinique et des modifications dans l’hygiène de vie, peuvent également offrir des avantages significatifs. Une communication ouverte avec votre médecin et un suivi régulier sont indispensables pour prendre des décisions éclairées et adapter le traitement à vos besoins spécifiques.

N’oubliez pas d’écouter votre corps et de privilégier des activités qui soutiennent votre bien-être global, qu’il s’agisse de votre santé physique ou mentale. Prenez l’initiative de discuter avec un professionnel de la santé afin de définir l’approche la plus adaptée pour vous. Commencez dès aujourd’hui à mettre en place les changements nécessaires pour traverser la ménopause avec confiance et préserver une qualité de vie optimale.

Source :

https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2002/09/medsci20021811p1049/medsci20021811p1049.html

cbip.be/etude-traitement-hormonal-substitutif

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